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paroisse de vanves - Page 3

  • VANVES CELEBRE SES DEUX PRETRES JUBILAIRES : ANTOINE BOULEAU ET JACQUES TURCK

    L’église de Vanves est est en fête aujourd’hui, car elle célébre le jubilé de deux de ses prêtres : Le discret Antoine Bouleau qui a été envoyé par Mgr Daucourt à Vanves en septembre 2011, aux sermons et éditoriaux (dans Sel et Lumière) très forts, ayant œuvré pendant de longues années à Saint Eustache à Paris,  puis Jacques Turck, Evêque émérite depuis Septembre 2018, aux sermons très charpentés que les sœurs bénédictines apprécient lorsqu’il vient célébrer la messe dans leur monastère comme ce fut le cas le dimanche de Pentecôte. Voilà ce qu’il a écris dans le sel et Lumière de ce week-end que le Blog Vanves Au Quotidien se permet de reproduire, et titré  : «Le prêtre, ce bel inconnu » :

    «Vous nous voyez vivre au milieu de vous. Vous collaborez aux divers services de la mission. Vous nous invitez chez vous pour un déjeuner familial. Vous nous faites part de vos joies et de vos peines avec une grande confiance qui, bien souvent nous laissent voir les merveilles que le Seigneur réalise en vous. Vous nous encouragez lorsque vous nous dites que telle initiative, telle homélie, telle célébration vous ont permis de rencontrer le Seigneur. Vous prenez votre part de la gestion économique et matérielle de nos conditions de vie. Par ces attentions empreintes de délicatesses, vous nous permettez d’être prêtres au milieu de vous. C’est sans doute la seule vraie manière pour nous de vous dire merci ! Tout un pan de notre existence vous échappe sans doute : les heures de prière, d’études, de silence, de ressourcement, de partage entre nous… Mais, vous le devinez, cette source est une eau vive où nous puisons notre dynamisme et le bonheur de l’existence singulière qui est la nôtre : celle d’hommes qui se laissent pétrir par une Parole qui n’est pas la leur, qui se laissent bousculer par les évènements que vous vivez et qui, pas à pas du premier jour jusque cinquante ans après, se laissent habiter par le Seigneur qui fait de nous des consacrés T.T.T.T (tous temps, tous terrains). J’entends souvent le Seigneur me prendre à témoin : « tu as vu fils d’homme, tu as vu ce que j’ai fait en elle, en lui » Tant de merveilles qui surgissent, bien souvent au cœur de drames. Elles ne nous appartiennent pas ! Nous ne pouvons que les contempler et les rendre au Seigneur en actions de grâce pour avoir dévoilé à nos yeux le mystère de sa présence en chacun de vous. C’est le sens lumineux de nos eucharisties quotidiennes, quand nous parlons de vous au Seigneur, comme nous tentons de vous parler de Lui. Par ces quelques mots, je vous laisse entrevoir la densité spirituelle et humaine qu’il nous est donné de vivre et qui, à la manière des soixante-douze disciples revenus de mission, suscite en Jésus, sous l’action de l’Esprit Saint, la même action de grâce vécue par les prêtres que nous sommes. A la différence de bien des métiers d’hommes et femmes d’aujourd’hui qui se déclinent sur le mode du faire, le nôtre est fondé sur une profession de foi. Oui, la foi est notre métier ! Mais attention, elle appelle la vôtre, votre foi, pour que vous l’exerciez à votre tour dans vos familles au point d’offrir aux jeunes d’aujourd’hui la perspective d’un vrai bonheur dans un état de vie qui a du poids pour la réussite du monde. Oui, faites en sorte que retentisse auprès d’eux l’appel à se laisser choisir par le Seigneur »

  • VANVES DEBAT SUR L’ENCYCLIQUE LAUDATO SI GRACE A DES TEMOIGNAGES FORTS D’ACTEURS DE L’HUMANISME

    « L’encyclique « Laudato Si » a été un événement de libraire. Le texte a été travaillé en paroisse, à travers plusieurs groupes. De là est née l’idée d’une conférence dans un lieu public,  dont le texte du pape François n’est qu’un prétexte » a déclaré le pére Bertrand Auville, curé des paroisses de Vanves en présentant cette initiative qui attiré beaucoup de Vanvéens, mardi soir à Panopée. Après une rapide introduction en se posant la question de avoir « s’il y a une écologie chrétienne, une écologie paienne », il a repris des éléments de cette conférence commentaire qu’il a faite le 3 Novembre dernier  en parlant de « cette belle harmonie rompu par l’homme », et qui est à l’origine de cette réunion selon un souhait alors exprimé par Valérie Vignaud qui était présente mardi soir

    Il serait vain de revenir sur toutes les interventions faites ce soir là, qu’a d’ailleurs enregistré François Xavier Chouttet du foyer d’accueil de Saint François,  pour en faire sûrement un « verbatim », par l’ensemble des intervenants dont certains ont eu des propos très forts comme  Laurent de Cherisey  fondateur de l’association Simon de Cyréne – « comment est-ce qu’on habite une maison commune » est une question qui se pose à Simon de Cyréne » - ou ce couple, Marie Madeleine et Stéphane Lamy qui a témoigné en tant que parents dans sa vie de tous les jours, aller au travail à vélo, adhérer au  Panier Vanvéens,  vivre à 19° chez soi – « Pas facile au début, cela créé des tensions » -  et même apprendre à être bienveillant avec ses jeunes enfants  à travers un groupe de parents : « Ne pas s’énerver en le laissant apprendre à apprendre à faire son lacet ». A rapprocher du témoignage de cette bénédictine qui parlait d’une sœur centenaire qui beaucoup marqué la communauté de la rue d’Issy,  dont elle porte aujourd’hui la chasuple lors des cérémonies et prières en mémoire : « Elle n’arrêtait pas de la plier, déplier, de la replier. On la laissait faire, car elle avait été chargé de la lingerie du monastère » a-t-elle témoignée en ajoutant : « les bénédictines sont les plus écolos. C’est ce que je me disais en vous écoutant »

    Anne Florence Quintin, délégué générale Observatoire des Cadres et du Management CFDT a expliqué que le travail peut être une richesse  et que l’encyclique en relève plusieurs -  Travail lieu de créativité, lieu de projection dans l’avenir, lieu de développement des capacités – en mettant l’homme au centre.  « Ce n’est pas un hasard si le pape François a écrit l’encyclique « Laudato Si ». Il dit : « voilà l’homme » a expliqué Mgr Francesco Follo, observateur permanent du Saint Siége à l’UNESCO en ajoutant : « Et l’homme, c’est le  Christ ! ».  Jean Fontanieu secrétaire général de la Fédération de l’entraide protestante, a parlé d’écologie et de solidarité,  Vincent Morch philosophe a insisté notamment sur la solidarité intergénérationnelle…. « Ce dont a besoin  notre maison commune aujour’hui, ce n’est pas ce que pourront apporter les mêmes vieilles recettes : plus vite, plus d’efficacité, plus loin, plus de technologies, de lois, de règlements. Si elle va mal, c’est surtout du fait de folie des hommes – ce qu’il faut soigner d’abord, c’est celle folie… Comme Saint François, c’est notre regard qu’il fait changer, dans notre relation aux autres, la culture, le travail, l’éducation, la solidarité, la charité, l’entraide…Passer de la domination utilisatrice à l’humanisme actif et gratuit ». Et c’est finalement ce qu’ont voulu démontrer les organisateurs de ce débat.

  • ECHANGES SUR L’ACCUEIL DES REFUGIES A VANVES ALORS QUE LE PAPE FRANCOIS LES RENCONTRAIT A LESBOS

    Vanves a été au cœur de l’actualité samedi dernier : Alors que le pape rencontrait les réfugiés sur l’île de Lesbos (Gréce)  et ramenait 3 familles au Vatican, des vanvéens débattaient de « l’accueil des réfugiés » à la brasserie Le Tout Va Mieux dans le cadre du Café Théo. Un lieu d’échange initié des chrétiens ouvert à tous, croyants et pratiquants de toute religion, non pratiquants et athés comme l’a rappelé Henri Paul qui est l’un des animateurs de ces échanges.  

    Cette rencontre  a été introduite par Claire Papy : « Ce sont des fréres et sœurs en humanité. Tout homme est une histoire sacrée. La leur a été très souvent mouvementée. Mais des trésors d’hospitalités se mettent à leurs services » a t-elle expliqué en rappelant tous les textes religieux et juridiques traitant de l’étranger. « Mais notre société oublie ses droits. Leur dignité est atteinte trop souvent ( expulsion du Camp de Calais). Les discriminations sont fréquentes – L’Etat français ne satisfait pas au droit  international (droit à l’hébergement, à la santé, à l’éducation…). Enfin, il faut lutter contre les préjugés pour aboutir à une société d’inclusion. Plus qu’il ne coûte à la société, les réfugiés nous apportent des valeurs oubliées et perdues». Mais aussi par le témoignage d’Olivier qui accueille, en province, des familles de migrants depuis 5 ans : « Ils ont un moral en béton armé, joyeux et ouvert. Les encadrants sont contaminés par eux. Ils disent des choses fortes, fraternelles. Ces kurdes irakiens m’expliquaient que jamais ils ne pensaient être ainsi accueillis en France, qu’ils n’ont pas choisi, qu’ils ont tout perdus , et qu’à  Calais la police les réveillait la nuit sans aucunes raisons, et les aspergeait de gaz lacrymogéne » racontait il en ajoutant : «  Je me pose vraiment des questions sur l’attitude du gouvernement  et des préfets au comportement incompréhensible. Les maires se sentent isolés face à cette question lorsqu’ils s’engagent ». L’un des participants a cité en exemple le maire de Grande Synthe qui a eu l’audace d’accueillir

    Sœur Mireille a indiqué que sa communauté des Xavière de la rue d’Issy accueille régulièrement des étrangers : « Même si on ne comprend pas, cela nous déplace ! » constatait elle en racontant  que « les sœurs ont  accueillies un dentiste syrien très ouvert, un boudhiste quine comprenait pas pourquoi on accueillait des musulmans,  un centrafricain qui en voulait aux chrétiens qui tuaient et bouffaient des musulmans. Mais ils étaient très étonnés qu’on les accueille si chaleureusement. Si chacun de nous en fait un petit peu, cela peut déplacer » concluait elle. Mairie,  dont la sœur est très impliqué à Clermont Ferrand rappelle alors que chaque paroisse était invitée par le pape à accompagner une famille.Olivier indique que 70 paroisses à Paris se sont mobilisées et 40% des paroisses des Yvelines aussi.   « A Vanves, une cellule de crise a été créé ! Il faut que Vanves se tienne prêt ! » remarque un participant alors qu’un autre constate « qu’on n’en jamais parlé dans notre paroisse ». Un troisiéme ajoutait « qu’à notre niveau, on ne peut pas faire grand chose à Vanves ».  Sœur Mireille mettait en garde : « Si on entre dans un dispositif, il faut durer, sinon, on donne à rêver »

    Mais le thème de la peur et des préjugés vis-à-vis de l’étranger était prégnant : « Cela commence lorsqu’on parle de quelqu’un qui est différent. On vit dans une société qui a beaucoup de préjugés par rapport à l’autre alors qu’il est source de richesse. Regardez les relations avec les jeunes ! » constatait Françoise. « On n’est plus dans une société de lien mais d’exclusion, de rejet de l’autre ! Regardez ce que l’on fait avec nos personnes âgées et handicapées ! On se renferme ! » réagissait une participante. Un autre rappelé ce qui a été fait aux rapatriés d’Algérie voilà plus de 50 ans, et la façon dont ils ont été accueillis en  métropole : « On ne veut pas de vous ! Rentrez chez vous ai-je entendu. Depuis, on a fait quelques progrès ! ». Il n‘empêche comme l’a reconnu l’animateur de ces échanges : « On voit que beaucoup d’entre nous veulent faire quelques choses ! Ces personnes de bonnes volontés devraient faire entendre leur voix et dans notre église de Vanves ! ».